Amilcar Cabral est
né à Bafata (Guinée Bissau) en 1924 de père cap-verdien et de mère
bissau-guinéenne.
A l’âge de 21
ans, il est à Lisbonne pour ses études universitaires mais était déjà imprégné
de la culture panafricaine et anticolonialiste. Il va choisir l’agronomie pour
être plus proche du monde paysan et ainsi comprendre leurs problèmes notamment
la famine. Amilcar Cabral a très tôt défendu l’idée panafricaniste en
commençant par liguer les nations africaines colonisées par le Portugal dont
l’Angola, le Cap-Vert ou encore la Guinée-Bissau ; pour finir dans une
nation continentale. La colonisation portugaise était particulièrement atroce.
L’idée était d’exploiter les peuples colonisés jusqu’à ce qu’ils soient
anéantis. (http://www.lisapoyakama.org/amilcar-cabral-pere-de-lindependance-de-la-guinee-bissau-2/)
Dès 1944, Cabral et ses camarades fondent la
Casa dos Estudantes do Imperio, où se retrouvent, entre autres, les Angolais
Mário de Andrade et Agostino Neto, et les Mozambicains Eduardo Mondlane et
Marcelino dos Santos. (https://www.jeuneafrique.com/mag/526934/politique/guinee-bissau-il-y-a-quarante-cinq-ans-lassassinat-damilcar-cabral/)
Ce qui va faire la singularité de Cabral par rapport aux
autres panafricanistes de son époque est la conjugaison de la lutte politique
et de la lutte armée.
Cabral Amilcar revient en Guinée-Bissau en 1952 pour être
directeur du centre expérimental agricole. Il continue d’apprendre dans l’ombre
la communauté indigène et paysanne à laquelle il appartient. Cabral est muté en
1955 en Angola pour cause d » activités floues ». Mais cette mutation
va être fructueuse pour lui. En effet, il sera l’un des fondateurs du MPLA
(Mouvement Pour la Libération de l’Angola) en 1956 et devient aussi le
fondateur et secrétaire général du Parti Africain pour l’Indépendance de la
Guinée et du Cap-Vert. (PAIGC).
Entre 1956 et 1959, Amilcar Cabral organise son parti et crée
des cellules en Guinée-Bissau. Ces factions sont composées de membres issus des
populations bissau-guinéennes et cap-verdiennes. Le parti devient une
organisation centrale disposant de plusieurs tentacules. Au début pacifique,
Amilcar Cabral adopte la lutte armée suite à la répression sanglante qu’à subi
une manifestation d’ouvriers le 3 aout 1959 à Bissau.
Il dira : « c’est seulement quand le nombre de
cadavres de l’oppresseur est suffisamment grand qu’il commence à
écouter ».
La lutte armée contre les troupes coloniales débute en 1963.
L’armée portugaise est soutenue par l’OTAN et certains états européens. De son
coté, l’armée de libération dirigée sur le terrain par Amilcar Cabral n’a de
soutien que de son pays. En effet, Cabral bénéficie d’une forte aide de la part
des populations surtout dans les zones rurales. L’armée portugaise sera
régulièrement défaite. Malgré ses moyens importants, l’armée coloniale
connaissait peu le terrain. Or Cabral et ses troupes pouvaient circuler partout
dans la zone notamment en Guinée Conakry et au Sénégal (sud).
Dans les années qui suivent, la lutte armée continue et la
Guinée se libère peu à peu. En meme temps, les colons portugais tentent de
négocier directement avec la population là ou Amilcar Cabral commence à obtenir
plus de voix à l’étranger et trouve plusieurs soutiens de taille. Le PAIGC
commence à organiser la direction du pays. http://www.rfi.fr/emission/20190202-amilcar-cabral-lutte-independance-12
Amilcar Cabral échappe à un assassinat en 1970. La tentative
était organisée par le Portugal.
Deux ans plus tard, en 1972, le PAIGC est reconnu comme représentant
« légal et légitime » par l’ONU, du Cap-Vert et de la Guinée Bissau. Le
PAIGC encadre l’élaboration d’une constitution (création de l’Assemblée
populaire) et projette la tenue d’élections libres au courant de l’année 1973.
Malheureusement, le 20 janvier 1973 Amilcar Cabral est assassiné par des
membres infiltrés du PAIGC qui seront par la suite arrêtés à Conakry. L’ordre
d’assassinat venait des colons portugais. Cependant, l’indépendance est
reconnue pour le Cap-Vert et la Guinée Bissau dans l’année qui suit. https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=15010
Amilcar Cabral n’a vécu que 49 années.
Commentaires
Enregistrer un commentaire